Humour débridé
Depuis quelques mois, en prévision des Jeux Olympiques, le gouvernement chinois interdit la fabrication, l'importation et la commercialisation de masques anti-pollution, utilisés jusqu'alors couramment par les pékinois pour protéger leurs voies respiratoires de l'épais smog qui baigne leur ville en permancence. Tous les stocks antérieurs ont été saisis par une unité de la police politique chinoise spécialement constituée. Les particuliers ont été vivement encouragés de déposer les masques en leur possession aux postes de police. Des fouilles au hasard ont été effectuées dans la rue, dans le métro et dans un certain nombre d'appartements. Plusieurs contrevenants, affublés de pancartes avec l'inscription : "Je ne dois pas avancer masqué !", ont été exposés à la colère des passants. Le gouvernement chinois avait craint en effet que la vue répétée, sur les écrans des télévisions du monde entier, d'une foule pékinoise masquée de blanc, ne porte préjudice à l'image de pureté qu'il souhaite donner à la planète entière tant au niveau de l'air de Pékin qu'à celui de l'esprit même des Jeux.