24 mai 2011
L'Antiphète (III)
Je dois partir. La terre qui fait émerger toutes choses me récuse et me projette vers le néant. Car partir, cependant que l'immobilité fige l'étant, c'est se laisser embarquer sur un navire en feu et être érigé en exemple. Je n'emporterai rien. Rien de plus facile.
Le silence même ne peut faire oublier le silence d'une autre langue, ni la bouche aux lèvres serrées qui lui donne assourdissance. Il doit s'évanouir seul dans les ténèbres.
Quand il parvint sur la piste, il se tourna vers l'horizon et le vit s'approcher comme une invitation à rejoindre la terre des déshumains.
Publicité
Publicité
Commentaires
O
O
P
P
L