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Les mots de Maître Parkane
2 octobre 2009

Le crime qui tombe à croc, pardon, à pic

Quand le sinistre de l'intérieur attaque aussi virulemment les juges dans cette terrible affaire du meurtre de Marie-Christine Hodeau, pour avoir avoir relâché dans la nature un futur récidiviste, qu'est-ce qu'il nous dit, aujourd'hui plus qu'hier ou après-demain ?
Il nous dit que les juges appliquent la loi, et qui plus est, ils font cela en toute "indépendance", c'est-à-dire indépendamment de tout désir de vengeance, ou de quelconques pressions politico-démagogiques.
Alors si jamais Dominique de Villepin était jugé coupable dans l'affaire des faux listing de Clearstream, il serait totalement aberrant d'y voir la conséquence d'une volonté extérieure, voire présidentielle, puisque nous avons la preuve par récidive que les juges sont par nature imperméable à toute influence.
Et si jamais Dominique de Villepin était innocenté, il ne faudrait surtout pas y voir un succès de la mise en scène pathétique avec laquelle il a essayé de séduire les médias et les plus crédules des françaises et des français.
Et surtout, s'il est condamné, il faudra lui appliquer la camisole chimique pour l'empêcher de récidiver avec des listing de la BNP ou  du Crédit Lyonnais.

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Commentaires
O
J’apprécie particulièrement votre référence à Roger Caillois pour deux raisons :<br /> <br /> -D’une part parce que c’était un homme maniant l’ironie tout en restant déroutant ,affectant du goût pour ce que j’aime , sachant explorer avec une pertinence aiguë ses « cohérences aventureuses » constaté dans l’univers , et disposant au plus haut degré ce qui me manque abyssalement depuis mes classes secondaires, marqué au stylo –fer rouge en marge de mes copies : « OUI ! mais le style ! ». <br /> <br /> -D’autre part parce que votre réponse est paradoxale (sans jeux de mots avec le sommeil) : <br /> <br /> « … comment contrer une argumentation qui interprète la réalité comme elle interprètErait un rêve… » sachant par Caillois en effet que « La non-interprétation participe du rêve du non-sens…et que l’homme ne peut s'empêcher de vouloir interpréter tout et n'importe quoi.». <br /> <br /> <br /> Caillois, loin de l’énergumène bretonnant, aimait la Raison dans l’indécis ; aussi il est intéressant de lire votre justification de la non-interprétation à l’aide de son point de vue, que l’on suppose selon vous non ordonnanceur, alors qu’il procède justement de la raison interprétative mais appliquée à l’incohérent (et non pas de la raison non interprétative appliquée au cohérent, au matériel si vous préférez, ou même aux rêves envisagés comme cohérents mais par d’autres) ;<br /> <br /> Ainsi de votre question à laquelle je ne sais pas répondre me reste un beau paradoxe à la Diogène une question philosophique en quelque sorte : <br /> <br /> Co-errer ou non co-errer ensemble ?…<br /> <br /> Caillois termina sa vie minéralisablement.<br /> <br /> Très grosse fatigue.
P
Votre démontage logico-réalistique est magistral.<br /> Mais comment contrer une argumentation qui interprète la réalité comme elle interprètrait un rêve, avec des acteurs qui semblent eux-mêmes sortis d'un cauchemar.<br /> Roger Caillois l'a dit à peu près ainsi en conclusion de son livre sur les rêves : Je pense que les rêves n'ont pas de sens, mais leur interprétation prouve seulement que l'homme ne peut s'empêcher de vouloir interpréter tout et n'importe quoi.<br /> La non-interprétation participe du rêve du non-sens. Pouf. Grosse fatigue ...
O
En absurdie surréelle on marche sur un fil et la rigueur d’équilibre est toute mathématique, un souffle et tout s’effondre :<br /> <br /> -à suivre votre fil (qui n’est pas votre conviction ni votre négation bien sur) un juge relâcherait un criminel sans désir de vengeance contre la société en général ou une personne en particulier (si ce dernier est un grand joueur de loto.) l’hypothèse est limite mais soit.<br /> -Il ferait également ceci sans pressions politico-démago c’est à dire du corps politique exécutif ou législatif (manque le médiatico et désir de plaire au judiciaire en lui même en la personne de sa collègue juge qui en pince pour le criminel ou parce que c’est une belle âme) lieu commun imaginatif ou pire : lieu utopique commun , donc pauvre , mais attendons.<br /> <br /> -Ces deux éléments seraient prouvés par une attaque du ministre, que dis je, par l’intensité de cette attaque (en passant du factuel au spéculatif nous pointons là votre ineffable mauvaise foi). <br /> -Outre que l’on ne mesure pas une résistance par le degrés de force à laquelle elle s’oppose il est certain que l’analogie entre libération-récidive et condamnation n’est pas de mise en l’espèce du point de vue juridique ; sans ces appuis forts il n’est pas surprenant que nous aboutissions à la finale par un magnifique syllogisme à une aberration totale, mais réflexive malheureusement en regard du but poursuivi in petto.<br /> <br /> -L’innocence fluctuante de Villepin est mise en doute ensuite par l’influence médiatico malencontreusement manquante dans l’hypothèse de base empêchant ainsi l’effet de levier . <br /> <br /> -Dans la dernière phrase le crash final inévitable du faux- vrai ( en absurdie le vraie faux est le faux vrai ) parallèle : libération après récidive et condamnation nous laisse logiquement perplexe.<br /> <br /> Ou pas.
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