L'année des neuveautés
On travaillera moins pour vivre plus.
On achètera moins de conneries.
On ira moins à Eurodisney.
On fera des régimes sans avoir à se forcer.
On commencera le grand recyclage des bicyclettes.
On relira les vieux bouquins, genre Balzac et Stendhal, qu'on avait gardés du collège, et on les trouvera pas si mal que ça.
On ira, sportif, faire les courses à pied chez l'épicier du coin, qui pourra enfin baisser ses prix parce qu'il aura plus de clients fidèles, et pas seulement après neuf heures du soir.
On mangera plus tôt pour ne pas rater le début du téléfilm série double Z sur la télé d'état, sinon, tant pis, on mangera devant la télé, cent cinquante-sept fois n'est pas coutume.
On cherchera sur internet comment fonctionnait le gazogène.
On empruntera les 4x4 (non, pas les tractions noires avec l'inscription FTP, re-non, en 1943, FTP ne voulait pas dire File Transfert Protocol) abandonnés sur les parkings des hypermarchés pour faire un tour avec ce qui reste d'essence.
Pour améliorer la qualité de vie, on échangera trois Carré des vignes contre une bouteille de Côtes du Rhône.
On expliquera aux enfants que ce n'est pas la tehon de pas être le dernier de la classe.
Et pour les vacances, on ira en Afrique racheter les 404 à plateau qu'on leur à descendues il y vingt-cinq ans, ils en ont sûrement pris soin comme il faut.
On apprendra à resemeller nos pompes en prenant des cours du soir avec un cordonnier qui aura pris sa retraite il y a plus d'un quart de siècle.
On supprimera la lumière et le chauffage dans les chambres à coucher pour enrayer l'épidémie du célibat.
Et j'apprendrai à ...