De fil en filière

Le nucléaire c'est comme un pull en tricot. Tu tires sur un fil qui dépasse comme une fuite de quelques kilos d'uranium, tu continues à tirer pour voir, tu crois que ça va s'arrêter tout seul, le fil va casser et tu auras la paix, ça résiste un peu, tu tires plus fort, tiens la nappe phréatique, ah oui depuis trente ans, mais qui a tricoté ce pull, incompétence, amateurisme, ta copine de l'époque, les manifs contre les mines d'uranium dans le Limousin, en Ardèche et avec le fil qui défait ses mailles à l'endroit, reviennent des souvenirs à l'envers, la Gueule Ouverte, la manif contre la centrale de Creys-Malville, superphénix, quelle rigolade, un mort, Vital Michalon, le joujou est arrêté depuis 10 ans, un exemple de rentabilité, le fil se transforme en pelote, lourde comme un pavé dans un bassin de stockage, les déchets, on maîtrisera, on trouvera un truc, on les enverra dans le soleil, Marcel Boiteux, mon amour, mais arrête de tirer sur le fil, tu va te retrouver à poil.

Comments

[nicocerise]

C'est donc pour ça que je m'en souviens - il me semblait bizarre d'avoir des souvenirs antérieurs à l'Amoco-Cadiz.

[Parkane]

Les émeutes de Plogoff, c'est février-mars 1980. L'histoire ne se consomme pas sans dates, mais les claviers fourchent parfois comme les langues.

[ouanda]

à moins que cela soie Kantàfil, rapport à la filiére.

[ouanda]

Aufklärung: aude sapere , comme disait Kantàsoi.

[nicocerise]

@ouanda : bien évidemment je suis de 1968. Et bien évidemment je suis né en Bretagne.