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Les mots de Maître Parkane
2 juin 2008

Anti-méditations Juillet

1er juillet

La liberté n'est pas de n'avoir rien à perdre, c’est de rien attendre, une fois que tout est perdu.

 

 

 

 

2 juillet
Ne pas avoir obtenu ce que nous désirions et continuer à désirer la même chose, voilà qui est la preuve de notre force de caractère.

 

 

 

 

3 juillet
Si je mets une veste vert pomme, des chaussures rouges, un pantalon rayé et un chapeau noir avec une plume violette, c'est bien que je n'ai pas envie de me reconnaître.

 

 

 

 

4 juillet
La véritable soumission est celle qui exige de s'affranchir de la dictature de l'ego et de son cortège de résistances. Tout ceux qui font carrière dans notre société sont super-bouddhistes sans le savoir.

 

 

 

 

5 juillet
Je me maîtrise, je me menotte, je me bâillonne, je m'enferme en cellule de dégrisement, mais le lendemain matin, je suis toujours aussi ivre de moi-même.

 

 

 

 

6 juillet
Tous les bonheurs, toutes les joies, tous les sauvetages viennent de mon attachement au monde : Pourvu qu'il ne me lâche pas !

 

 

 

 

7 juillet
L'essence de l'humanité : " Pas de Toi, pas d'Univers. "

 

 

 

 

8 juillet
Les religions nous laissent le libre choix entre la haine de soi et la haine d'autrui. Mais tolérantes, elles permettent le cumul aux indécis et aux fayots.

 

 

 

 

9 juillet
Quand nous recevons de mauvais conseils, il n'est pas toujours facile de faire comme si nous n'avions rien entendu, et souvent nous nous sentons obligés de faire semblant de les suivre. Bien trop souvent nous n'avons pas le coeur de pointer notre intelligence sur la bulle d'illusion d'autrui.

 

 

 

 

10 juillet
C'est par étapes, prudemment et avec circonspection que nous devons construire l'image que nous voulons faire passer à la postérité.

 

 

 

 

11 juillet
L'être humain est fait pour l'éternité, la nature l'a conçu ainsi, il n'y est pour rien. C'est pour cette raison que sa mort le prendra toujours au dépourvu, quoi qu'il fasse.

 

 

 

 

12 juillet
Quand nous cédons notre place à autrui, nous découvrons qu'il s'y débat avec les mêmes difficultés.

 

 

 

 

13 juillet
Le contentement de soi ne consiste pas à se considérer comme supérieur, mais à être affranchi de tout complexe d'infériorité. C'est un état de grâce mérité qui est en totale divergence avec la culture de culpabilité qui voudrait nous voir ramper du matin au soir. Le contentement de soi est un pied de nez pinocchien à l'état des choses.

 

 

 

 

14 juillet
"C'est cadeau !" Expression qui dans sa joie naïve affuble le hasard d'une barbe blanche et de six bras.

 

 

 

 

15 juillet
Verser du whisky dans le bénitier pour faire chanter les crapauds.

 

 

 

 

16 juillet
Soumis à notre propre volonté, nous avons la ferme intention de ne pas nous laisser faire ni nous en conter, et nous nous trouvons par conséquent en position fort inconfortable. Nous acceptons notre fragilité, puisque nous savons que l'intention fait la force. Nous ne nous cachons rien, car nous savons qu'il n'y a de secret, ni sur la terre ni au ciel.

 

 

 

 

17 juillet
Il est un moment où la résistance n'est plus une preuve de valeur mais de sclérose.

 

 

 

 

18 juillet
En nous ouvrant à l'imaginaire et aux fantasmes, nous constatons que nous avons pris pour notre véritable nature une existence étriquée et soumise à la censure de la morale bourgeoise, et nous comprenons combien cela est limitatif. Nous pouvons alors porter un regard d'immense satisfaction sur les plaisirs que nous-mêmes avons créés dans notre esprit à partir de quelques revues et films bien choisis.

 

 

 

 

19 juillet
Notre lutte contre la mort a forcé notre esprit à s'ouvrir. Dès lors que nous abandonnons la lutte, que nous fermons notre esprit à l'adversité, nous découvrons notre immortalité dans l'instant présent.

 

 

 

 

20 juillet
Sans nos habitudes nous serions obligés d'inventer tous les matins une nouvelle manière d'être. L'entretien de nos habitudes est une des conditions de notre liberté.

 

 

 

 

21 juillet
Quand un religieux tient un discours de tolérance, c'est qu'il s'adresse à un sceptique qu’il espère convertir, -  ou à un journaliste.

 

 

 

 

22 juillet
Lever les yeux au ciel, à bout de bras et sur la pointe des pieds.

 

 

 

 

23 juillet
Pris dans un tourbillon de calme et d'amour, nous rêvons notre vie dans la paix et la sécurité ; nous apprenons à nous alléger, à vider notre besace, à garder comme viatique le strict dispensable.

 

 

 

 

24 juillet
La paresse à l'orientale consiste à être assis parterre en lotus sous prétexte d'affronter les pensées émergeantes avec l'espoir d'y trouver les vraies questions.

 

 

 

 

25 juillet
Rendre nos pensées plus complexes, afin d'échapper à l'ennui, ce n'est pas un comportement de fuite devant la simplicité. Celle-ci n'en a pas l'exclusivité.

 

 

 

 

26 juillet
Chaque société humaine a sa propre vitesse de fonctionnement. Quand un moine tibétain arrive à Paris pour la première fois, il n'est pas surprenant qu'il pense que dans de telles conditions de vie, il est impossible "d'habiter son corps" ou de "demeurer relié à son coeur" et à plus fort raison de "se relier à autrui et à la terre". Nous allons trop vite pour son coeur et la terre est recouverte de bitume.

 

 

 

 

27 juillet
C'est dans ces quatre couples qu'il nous faut trouver la meilleure équation - jouissance et joie, victoire et reconnaissance, réussite et récompense, exaltation et euphorie, afin d'échapper au sort du plus grand nombre.

 

 

 

 

28 juillet
... et maintenant nous allons tenter de renverser le flacon de parfum. Peu importe son prix.

 

 

 

 

29 juillet
Le sommeil profond est fait pour laisser du temps aux cambrioleurs.

 

 

 

 

30 juillet
Pour échapper à l'oscillation entre bonheur et souffrance, il faut sauter sur le pendule et remonter jusqu'au point d'attache. Là, tout est immobile.

 

 

 

 

31 juillet
Commençons par développer la compréhension des sources d'emmerdement les plus courantes, afin de ne plus jamais marcher dedans.

 

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